jeudi 10 juillet 2014

Entre deux mondes



 *Cet article était voulu à être posté lors de mon transit à Hong Kong, mais j'ai eu un problème avec le réseau internet de l'aéroport. Je suis maintenant de retour au Québec, au camping du Mont-Orford avec mon père et ma belle-mère.*


La fin est proche, amis lecteurs, vous la sentez venir.

Nous arrivons maintenant au dénouement de l’histoire.

Alice a surmonté toutes les péripéties qui parsemaient son parcours, et est maintenant sur le chemin du retour à la maison. 

Alice  était autrefois tombée dans un monde inconnu, attirée par sa curiosité. Tous ces normes et repères qu’elle avait fondés dans ces premières années de vie de valaient plus rien. Elle était égarée, seule. 

Alice pleura beaucoup au début. Elle ne pensait qu’à retourner à la maison. Elle fut déstabilisée par toutes ces choses bizarres autour d’elle. Elle n’avait pas d’ami et s’ennuyait de son chez-soi. Mais d’une certaine façon, elle ne se noya pas dans ses larmes et parvint à franchir la porte qui la mènerait plus loin.

Alice rencontra rapidement des gens qui feraient partie de son histoire. Elle se fit des alliés, mais rencontra aussi des personnes importunantes. Elle prit le thé avec différents individus de toute sorte. Elle ne comprenait pas toujours ce que les gens disaient autour d’elle.

Au fur et à mesure de ses aventures, Alice fut témoin de phénomènes dont elle ne soupçonnait même pas l’existence. Elle se demanda maintes fois comment se pouvait-il que des choses de la sorte aient lieu d’être. Il fut des moments où elle ne savait plus quoi penser. Elle croyait certains gens fous. Mais au fond, qui ne l’est pas? 

Durant ce long et périlleux périple, il fut aussi des temps où Alice se sentait grande, en confiance, sûre d’elle et puissante. Inversement, il fut certains moments où notre héroïne se sentait petite, incertaine, triste et faible. 

Maintenant, Alice s’apprête à retourner à la maison. Là-bas, rien n’a changé. Les gens sont restés les mêmes. Ils n’ont pas vu ce qu’Alice a vu. La vie va continuer comme elle a commencé. 

Mais Alice a changé. Les expériences qu’elle a vécues resteront gravées dans sa mémoire. Elle en a appris beaucoup sur le monde, mais aussi sur elle-même. Saurait-elle bien répondre à la question, maintenant? A-t-elle découvert qui elle est?

Nous sommes au dénouement, amis lecteurs, mais la situation finale n’a pas encore été écrite. Alice va-t-elle bien se réintégrer à la société à laquelle elle appartenait et poursuivre sa vie comme elle était entamée? Ou bien sera-t-elle marquée à jamais par cette aventure? Qui sait, peut-être va-t-elle retourner dans ce monde étrange un jour?

Le conte n’est pas terminé. Il doit se poursuivre…

…Jusqu’à ce qu’elle vive heureuse et ait beaucoup d’enfants. 

«I'm not crazy. My reality is just different than yours.»

vendredi 4 juillet 2014

Le temps, c'est de l'argent

Bonjour!

La dernière fois, je vous ai raconté ma dernière semaine en tant qu'étudiante AFS. Je vous parlerai donc aujourd'hui de ce qui s'est passé depuis ce temps, alors que je vis maintenant sur du temps emprunté. Bon, la formulation n'est pas exactement juste, mais je parle plutôt du temps que j'ai payé pour avoir de plus en Malaisie (avec contribution appréciée de mes parents).


Après les vacances, on retourne à l'entraînement

Donc, comme j'avais mentionné la dernière fois, le dimanche 8 juin, je quittais la maison (que je n'avais pas vraiment vue de la semaine) pour me rendre à Ampang afin de m'entraîner avec One Badminton Academy. J'avais déjà passé une semaine là du 11 au 17 mai et j'y étais cette fois-ci pour trois semaines, soit du 8 au 29 juin. Je vous ai concocté une petite carte pour bien vous situer.
Les tours Petronas, l'académie de badminton et ma maison.

Pendant ces trois semaines, la routine était simple: dormir, manger, jouer au badminton, manger, dormir, jouer au badminton, manger et recommencer... Les entraînements étaient très bien et j'ai eu l'occasion de m'entraîner avec des joueurs professionnels. Il y avait trois Indonésiens et un Malaisien qui jouent internationalement avec qui je vivais, en plus de plusieurs autres state players de la Malaisie. Un énorme merci va à mon coach du Club Noranda, Yannick Gaubert, pour le soutien financier qu'il m'a donné afin de me permettre de m'entraîner sérieusement!

Avec Khek Mong, entraîneur chef et Anna Rankin, joueuse n°2 de Nouvelle-Zélande.

Photo de groupe.
One Badminton Academy :-)

Vue sur Kuala Lumpur du Condo.


Retrouvaille et sorties entre amis

Le vendredi 20 juin, mon ami Brent Guo, ami faisant partie du groupe de joueurs australiens avec lequel je m'étais entraînée à Petaling Jaya avec Pro Badminton Academy en décembre dernier, était de retour en sol Malaisien. Il profite de son congé scolaire de un mois et demi pour venir passer 5 semaines d'entraînement à One Baminton Academy. C'est d'ailleurs grâce à lui que j'ai connu cette académie car il m'en avait parlé sur WeChat.

Le samedi 21 juin, comme c'était une demi-journée (entraînement seulement le matin), j'avais planifié une sortie avec des amis et je l'ai invité à se joindre à nous. Avec mon bon ami Matti, venant d'Iran, et un copain iranien à Matti nommé Armin, nous nous rendîmes à Genting Highlands, des montagnes à une heure de route au Nord de Kuala Lumpur principalement connus pour son grand Casino.

Par contre, nous ne sommes pas allés au casino puisque ça aurait été un plan pour perdre de l'argent, et il y avait d'autres places intéressantes à voir. Nous avons commencé par visiter un magnifique temple chinois.

La vue à partir du temple.

Devant un gros Bouddha, avec Matti et Brent.

Arbres à souhaits! Les gars en ont trouvés pleins écrits en Perses, mais j'en ai trouvé aucun en Français...

Bouddha de profil.

On entame notre marche dans les ténèbres. Avec Armin et Brent.

Représentation du jugement.

Une des chambres de l'enfer.

Avec un autre Bouddha au «paradis». Moi, Brent, Matti et Armin.

Représentation du paradis.

Selfie avec la tour.

Avec la représentation d'un singe contenu dans une certaine légende.

Après notre balade au temple, nous sommes allés visiter un village français plus loin dans les montagnes. Je n'ai trouvé personne qui parlait français... Mais Matti et Armin ont trouvés plusieurs Iraniens. Ça l'air que c'est plus présent en Malaisie que des francophones...

En marche vers le village français.

Devant une charmante fontaine.

Avec mon nouvel ami Armin!

On y arrive.

Les gars dans le petit village.

Avec Brent l'Australien.

Notre ami l'ourson.

Nous montons une tour d'observation.

Le village vu d'en haut de la tour.

Nous sommes repartis lorsqu'il fut noir.

Ensuite, nous sommes retournés à la ville où nous avons mangé des sushis avant que les Iraniens déposent Brent et moi à Ampang. 
Prêts pour les sushis!

Au revoir Matti.

Au revoir Armin.

Ce fut tout pour cette journée. Le lendemain, comme c'était dimanche, c'était congé d'entraînement, mais je suis tout de même aller au gym me muscler un peu et puis jouer des matchs avec Brent et son ami. Puis, j'ai apporté Brent se promener avec moi à Kuala Lumpur. Nous sommes allés à un endroit où il y a pleins de magasins de badminton mais n'avons rien trouvé car les meilleurs magasins étaient fermés et puis nous sommes allés au Central Market, Petaling Street et le ChinaTown. Des endroits rendus si familiers pour moi, mais qui ne l'étaient un peu moins à Brent. Je n'ai pas pris de photo dans ces derniers malheureusement.


Brent et moi dans une rue quelconque.

Je ne me lasserai jamais de voir les tours Petronas!

Quelque part dans la ville.


Tournoi

Les 28 et 29 juin, j'ai eu la chance de participer à mon premier tournoi depuis plus 14 mois! Il y avait un tournoi ouvert à l'académie où je m'entraînais, et ça tombait exactement la fin de semaine où je prévoyais arrêter mon entraînement là. Pour les femmes, il y avait seulement du simple, donc je pouvais seulement jouer cette catégorie.

J'ai gagné ma première ronde assez facilement face à une Malaise, sans ne jouer terriblement bien. Ensuite, j'ai remporté par défaut car mon adversaire ne s'est pas présentée, ce qui me menait directement en quart de finale. Dans cette ronde, j'affrontais ma partenaire d'entraînement Yuanda, une Indonésienne qui s'entraîne temps plein depuis au moins trois ans et qui joue internationalement. Les chances n'étaient pas de mon côté. J'ai perdu le premier set avec l'atroce marque de 21-3, puis je me suis reprise un peu en deuxième en perdant 21-17.

Il était environ 11h30 dimanche lorsque le tournoi fut terminé pour moi. Je n'ai pas attendu les finales pour m'en aller car ma mère d'accueil m'avait averti d'essayer de ne pas rentrer trop tard. J'ai donc dit mes au revoir à ces gens avec qui j'ai passé quatre semaines de ma vie... et je n'ai pas pu m'empêcher de verser quelques larmes. J'ai passé du très bon temps avec eux, et veut veut pas, quand tu passes 24h sur 24 avec des gens, ça devient rapidement comme des membres de ta famille. De plus, mon retour imminent m'a comme rentrer dedans au même moment... J'étais très triste de quitter cette académie, surtout en sachant que je quitterais la Malaisie aussi rapidement. J'espère bien y retourner dans le futur, manque seulement à trouver les sous et le temps.

Khek Mong, entraîneur chef.

Le gars à droite m'avait dit: «Après peu de temps ici tu vas être capable de parler Indonésien ET tu vas être rendue folle comme nous... Il avait bien raison!

Yuanda, l'Indonésienne qui m'a battue en ¼ finale et Brandon, un Malaisien state player.

Avec deux coachs indonésiens qui forment un couple, Yassa et Utari.

Avec Fikri, joueur indonésien professionel avec qui je m'entraînais.

Usi, Indonésienne et Brent, Australien. Vous pouvez appeler le dernier «sor hai».

Deux coachs indonésiens, Arwin et Danu.


Voici pour mes dernières semaines. Il me reste maintenant à profiter de mes quelques derniers jours... je m'envole dans 4 jours et demi! 


À bientôt,

Alice

mardi 1 juillet 2014

C'est le temps des vacances!


J'espère que vous avez tous lu le titre en chantonnant. 

C'est un bon résumé de ma dernière semaine en tant qu'étudiante AFS, durant laquelle j'ai mis le badminton de côté et simplement profité de la vie, avec voyages et amis au menu. 

Je vous parle de la semaine du 2 au 8 juin, mon programme finissant officiellement le 9. Parce que oui, si je n'avais pas eu la brillante (et coûteuse) idée d'allonger mon séjour, je serais déjà à Rouyn-Noranda à l'heure qu'il est. Tout comme mes amis ont retrouvé leur maison il y a plusieurs jours, de retour en Espagne, en France, aux États-Unis, en Allemagne, en Italie ou bien en Argentine et la liste se poursuit... Le Canada sera quant à lui pour plus tard! 



Terengganu


Revenons à nos moutons. Donc, comme je disais, le lundi 2 juin s'entamait ma "semaine de congé". Le matin, j'avais eu ma rencontre bowling avec mes amis de classe dont j'ai parlé dans un autre article précédemment, puis je m'étais ensuite rendue à Kuala Lumpur, par le biais de transports collectifs, rencontrer mes premiers compagnons de voyage. Ces derniers étant le frère de ma voisine (celle avec qui j'étais allée à Kelantan), un dénommé uncle Zanee, sa femme aunty Pah et leur fils Iman, ayant fait un échange de deux mois en Turquie, alias Kebab Land, avec AFS plus tôt dans l'année. Je ne les avais tous jamais vus auparavant, mais ayant rencontré la plupart des membres de la famille de ma voisine Aunty Ha par le passé, je n'étais pas inquiète et savais que je pouvais les faire confiance et qu'il seraient très accueillants avec moi. 


Je les rejoignis donc à KL Central autour de 2h30, puis nous prenions la route vers leur hometown; Kuala Terengganu. C'était une bonne distance de plus de 6 heures, et nous sommes donc arrivés dans la noirceur, après quelques arrêts pour faire le plein de gaz, visiter une plage de pêcheurs et manger des roti naan
Plage de pêcheurs.

Des vaches qui passaient pas là.


Le lendemain, j'ai rencontré deux amies AFS qui habitaient à Terengganu, Lisandra du Portugal et Jenny des États-Unis. Nous nous sommes promenées dans le chinatown et le marché central de la ville, car celles-ci avaient beaucoup de magasinage souvenirs à faire, quittant Terengganu et puis la Malaisie dans les jours qui suivaient. 



Moi, Lisandra et Jenny.
Marchés.
Le très modeste Chinatown de Kuala Terengganu.


Entre deux bâtiments...
Les marchés installés sous des parasols.


Après quelques heures de marche dans le centre ville, nous avons contacté Aunty Pah pour qu'elle vienne nous rechercher. Ensuite, elle nous a apportées à la plage pas loin, où nous avons passé quelque temps à regarder les vagues, mais sans ne se baigner car c'est supposément dangereux.  
Moi, Iman, Aunty Pah, Lisandra et Jenny.
Avec la Portugaise.



Ce fut pratiquement tout pour la journée. Mes autres occupations furent acheter des billets d'avion pour le lendemain soir, car je venais de recevoir la confirmation de ma mère d'accueil et de deux amis qu'ils seraient à Penang dans les jours qui suivent, un endroit que je voulais visiter depuis déjà un bon moment. C'est toujours excitant de s'acheter des billets d'avion le jour avant de décoller! Vive AirAsia et ses prix maudiques. 


Terengganu en orange, l'île de Penang en vert et Kuala Lumpur en mauve.



Le mercredi 4 juin, je devais me lever tôt afin de suivre Iman et son ami à Pulau Kapas (Île Cotton). Car les principales attractions de Terengganu ne se trouvent pas sur ses terres, mais bien dans la mer avec ces trois îles touristiques. Nous nous rendions à la plus petite, qui est aussi la plus proche. Vingt minutes de voiture, vingt minutes de bateau et on mettait les pieds dans ce petit coin de paradis. 
En route vers l'île.



Nous avons commencé par marcher un peu sur l'île afin de visiter les plages et prendre des photos. 




Puis, notre première activité fut faire du kayak, ce qui fut un peu inutile puisque les deux garçons ne voulaient pas s'aventurer plus loin que le devant des plages principales, mais ceci permetta à mes bras de faire un peu d'exercice. Ensuite, nous avons fait de l'apnée dans les coraux. C'était moins impressionnant que la fois à Koh Chang en Thaïlande mais c'était tout de même très agréable.
En Kayak avec Iman.


De tout façon, le plaisir était encore à venir. Plus tard, nous avons pris un bateau pour se rendre légèrement plus loin dans l'île, où nous sautions à l'eau un peu plus au large. Là-bas, nous nous sommes armés de pain pour nourrir les poissons et c'était tout simplement tripant! Dès qu'il y avait un petit morceau de pain, des centaines de poissons s'atroupaient et se battaient pour un petit bout. Le plus amusant était de placer le pain très près en avant de nous et de laisser les poissons nous encercler. Nous pouvions alors en toucher plusieurs. 
Dans l'eau.
Selfie avec Iman.
Parce que c'est un must en bateau pour moi :-)
Avec mes amis les poissons et ma tranche de pain.
le bateau.
Un petit morceau de pain et me voilà entourée!
J'étais très heureuse :)


Vers 2 heure, nous avons repris le bateau de la plage principale pour retourner à la côte. Nous sommes ensuite retournés à la maison, où j'ai pu savourer du spaghetti et me reposer un peu avant mon avion de 19h



Penang


Pour ne pas manquer trop de temps dans ma journée, j'avais eu la brillante idée de me prendre deux vols avec un escale de seulement 45 minutes. Il n'y a pas de vol direct Kuala Terengganu - Penang, et je n'avais donc pas le choix de passer par Kuala Lumpur (revoir carte plus haut au besoin). Lorsque mon vol de 19:05 fut retardé d'environ 25 minutes, j'ai commencé à perdre légèrement mon sang froid... Il était supposé atterrir à 20:00 et la période d'embarquement de mon deuxième vol était planifiée entre 20:05 et 20:25. Vingt-cinq minutes de retard était assez pour me faire manquer ma connexion...

Mais bon, on reste calme, mes deux vols sont AirAsia donc le deuxième devrait forcément être en retard aussi, si je me fis à mes expériences antérieures avec cette compagnie. De plus, je n'ai pas de checked bag, donc ça rend le tout plus simple. Finalement, je suis déjà allée à l'aéroport LCCT plusieurs fois, je connais l'endroit et c'est tout petit. Tout irait bien...

Jusqu'à temps qu'une voix annonce dans l'avion: "we are now landing at KLIA2". F*ck. C'est le nouvel aéroport immense qui vient d'ouvrir. Je ne savais pas que les vols de AirAsia étaient tous déplacés à cet aéroport. Moment de panique. Je capote. Je prends ma valise, me dépêche à sortir et... Cours. Très vite. J'accroche les passants en criant sorry comme dans les films. Je regarde autour de moi dans mon élan de course en cherchant un écran indicateur. Finalement, je trouve mon vol, mémorise le numéro de la gate, et repars à la course. Je ne prends même pas la peine de regarder si le vol est à l'heure, mais je vois qu'il est indiqué boarding time... Pas de seconde à perdre. Je continue mon numéro de fille pressée sur au moins un bon kilomètre, regardant désespérément les indications pour trouver la porte J7. Ce n'était pas si bien indiqué dans la première section où je me trouvais et j'ai dû demandé de l'aide. 

Enfin, tout est bien qui finit bien, j'arrive à la porte d'embarquement, essoufflée et en sueur, pour ne trouver personne excepté les employés qui attendent les gens qui embarquent, qui vérifient notre passeport et déchirent notre ticket. Je crois donc que je suis probablement une des dernières à arriver et qu'ils vont fermer bientôt, mais finalement ils me disent qu'il reste encore 15 minutes... Ha. Ha. Ha. Je me trouve maintenant un peu ridicule d'avoir couru comme une folle, mais bon, je suis contente. Étrangement, le vol n'était même pas en retard et est décollé suivant son temps. Ce fut ma seule activité physique de la semaine, outre le kayak...

J'arrive ensuite sur l'île de Penang à 21:40, trouve le bus correspondant et me rends à Georgetown, où se trouve l’hôtel de ma mère d'accueil. Cette dernière ne répond pas à mes appels, donc je me débrouille comme je peux en me rendant à l'hôtel en taxi du terminal et en me présentant à l'accueil. Ils ont une clé de côté en mon nom, super. 


Je dépose mes sacs, m'informe et reprends un bus devant mon hôtel vers le terminal afin d'espérer rejoindre mes deux amis à Batu Ferringhi, une plage où ils comptaient passer la nuit, sur la côte nord de l'île. Arrivée au terminal, il était déjà minuit et en m'informant avec un gentil monsieur venu à ma rescousse, j'avais manqué le dernier bus se rendant à Batu Ferringhi... J'avais toujours le choix de prendre un taxi, mais ça me coûterait environ 60 ringgits et je n'étais pas sûre que j'étais assez folle pour dormir sur une plage de toute façon. J'ai donc pris la sage décision de retourner à mon hôtel et de bien dormir afin d'avoir une agréable journée le lendemain. Le gentil Monsieur m'a offert de me rapporter à l’hôtel, me sauvant ainsi 15 ringgits de taxi. Je sais, on ne devrait pas embarquer dans la voiture d'un inconnu, mais le gars avait le visage le plus gentil du monde et est venu me chercher avec sa femme et son petit garçon... C'était beaucoup plus rassurant que les taxis qui essayaient de faire de moi leur client. 

Ce fut mes péripéties du mercredi soir, seule dans cet endroit inconnu en Malaisie. C'était un petit test pour moi: je sais maintenant que je peux voyager seule et me débrouiller. En quelques heures je connaissais déjà assez bien le transport en commun de Penang. 




Summer Paradise


Le jeudi matin, 5 juin, après avoir déjeuné à l’hôtel, j'ai pris le bus pour rejoindre mes amis à Batu Ferringhi. Ils n'avaient dormi qu'environ une heure cette nuit là et ont eu vraiment froid... Bande de jeunes fous. La journée fut ensuite passée principalement sur la plage, à se baigner dans les vagues et à boire des potions magiques qui rendent joyeux. Ce fut tellement agréable, avec le soleil et le vent, et je m'ennuie déjà de cet Américain et de cet Allemand. Nous avons eu beaucoup de plaisir. Ce sont parmi mes bons amis ici. Du moins c'était, mais ils sont de retour dans leur pays maintenant.  
Jan (Allemagne), Ayinde (États-Unis) et moi sur la plage de Batu Ferringhi.

Les deux gars, sous l’abri où ils ont passé la nuit et où on a passé une bonne partie de la journée.


Le soir, nous sommes retournés à Georgetown, avons flâné un peu puis on s'est laissés car ils devaient prendre leur bus de nuit qui les rapporteraient à Kuala Lumpur dans peu de temps. Je retrouvai mon chemin jusqu'à l'hôtel et dormis. 


Journée mère fille


Le lendemain, vendredi 6 juin, ma mère d'accueil avait terminé ces réunions de travail et nous avions donc prévu passer la journée à faire du tourisme ensemble et reprendre l'avion pour Kuala Lumpur le soir. 

Ma mère d'accueil a décidé qu'on irait à Bukit Bendera (Colline Drapeau), aussi appelé Penang Hill, puisqu'elle se rappelait vaguement y être allée lorsqu'elle n'avait qu'à peine 4 ou 5 ans et n'est pas retournée à Penang depuis. Nous avons donc pris un taxi jusqu'à ladite colline.


Hannah!
Pour se rendre en haut de la montagne, il fallait prendre une sorte de train anguleux. Cette journée là, j'ai aussi appris que même à l'autre bout de la Terre, le monde est petit. Pendant qu'on faisait la file pour monter dans le train, j'ai reconnu quelqu'un plus loin qui attendait aussi avec sa famille d'accueil... Eh oui, une autre AFSer de la Suisse était à Penang, à Bukit Bendera, dans la file, en même temps que moi! Le plus surprenant, c'est qu'elle habite aussi aux alentours de Kuala Lumpur, très loin de cet endroit, et je ne savais même pas qu'elle y était... Enfin, je suis montée dans le train avant elle et je ne l'ai pas revue en haut. 


On embarque dans le train.
La vue dans le train.

Arrivées en haut, nous avions une magnifique vue sur la ville de Georgetown.

La vue était beaucoup plus belle que la photo laisse présager.


Nous nous sommes ensuite promenées sur les emplacements touristiques et avons pris quelques photos. 
 
Devant l'enseigne de Bukit Bendera.

Avec ma mère d'accueil.

Les gens accrochent des cadenas avec le nom de leur amoureux.

Puis, nous nous sommes payé un petit tour de voiturette avec un guide nous expliquant les différents sites et maisons historiques de l'endroit. Nous nous sommes aussi rendues à un endroit où il y a des monkey cups, une sorte de fleur qui doit son nom à sa forme et à l'habitude que nos amis primates ont pris à boire dans celle-ci. 
Dans la voiturette.


Monkey cups!

Jolie petit aménagement.

Photos des différentes sortes de Monkey Cups.

Une bestiole qui avait beaucoup trop de pattes.
Nous avons ensuite mangé puis pris quelques dernières photos de la vue avant de redescendre. 


Dommage que le ciel n'était pas dégagé.

C'était pas mal tout pour notre journée. Nous avions un plan d'aller essayer le ferry qui connecte l'île à la péninsule mais nous avons dû abandonner le projet rendues sur place par manque de temps. À part de ça, à l'aéroport, j'ai fait l’acquisition du meilleur livre que j'avais lu depuis longtemps. Ça s'appelle Kill me if you can par James Patterson et je le recommande vivement à toute personne capable de lire en anglais qui aime les romans d'action et de suspense! Je l'ai lu en 5 jours... Fin de la parenthèse.

En arrivant à Kuala Lumpur International Airport 2, un membre de la famille de ma mère d'accueil est venu nous chercher et nous sommes aller au village familiale dormir là. Rien d'intéressant à mentionner. 


Dernière soirée avec un bon ami

Ensuite, le samedi 7 juin, après être retournée à la maison en fin d'après-midi, avoir dépaqueté et rempaqueté mes choses, je repartais vers la station de train autour de 20h. Je devais aller dormir à la maison de ma présidente de chapitre AFS à Kuala Lumpur car nous avions une activité le lendemain. 

Parfait! J'ai une maison pour dormir à Kuala Lumpur... Quelle parfaite occasion pour aller veiller dans la ville! J'ai rencontré mon ami Ayinde des États-Unis, le même ami que j'avais rencontré à Penang deux jours avant. Après avoir envoyé un petit message texte à ma chapter president pour lui avertir qu'on allait rentrer plus tard et de laisser la clé accessible, nous avons répété le même processus que nous avions déjà fait plusieurs fois lors de sorties dans la capitale malaisienne. Aller acheter de la boisson près de KL Central, prendre le monorail jusqu'au Pavillon et marcher un peu jusqu'à la rue de restaurants chinois, où ils nous laissent boire de la boisson venant de l'extérieur sans nous charger de surplus, et qui restent ouverts une bonne partie de la nuit. 

Nous avons donc passé une belle soirée à discuter autour d'un bon drink jus d'orange - Sprite - Vodka dans un magnifique décor Kuala Lumpurien. Nous avons eu l'occasion de nous faire des amis du Royaume-Uni au cours de la soirée... C'était bien drôle.
Deux des quatre anglais... Jordan et Ben si je me souviens bien.
Ayinde et Andy. Non ils ne sont pas gelés... ça leur tentait juste d'avoir l'air gelés je crois...
Ben et Dominic.


Vers trois heure, c'était le temps de partir et nous avons donc attrapé un taxi. J'ai sorti mon meilleur malais pour nous éviter de nous faire voler de l'argent et le «je n'utilise pas le compte-mètres» est passé à «compte-mètres plus cinq Ringgits» à «compte-mètres seulement». J'ai vraiment appris l'art de négocier ici. Je me ferai certainement pas avoir par un taxi à Kuala Lumpur, on arrive toujours à en trouver qui utilisent le compte-mètres avec un peu de patience. Bon, certains comptes-mètres sont volontairement défectueux pour charger plus et il y a toujours le risque que le taxi prennent des grands détours... Mais ça m'a coûté l'équivalent de 4,30$ cette fois là donc ce n'est pas si mal. Lorsque nous sommes arrivés, ma présidente de chapitre ne dormait pas, étrangement.... Elle nous attendait dans le salon. J'ai été over sympathique et elle n'avait pas l'air fâchée.


Balade au palais

Le lendemain, dimanche 8 juin, mon amie Julie (qui avait aussi dormi chez notre chapter president) et moi avions notre activité avec notre chapitre. Les deux autres ne se sont pas présentées. Grâce à un certain lien de parenté que notre présidente possède avec la famille royale, nous avions obtenu une invitation pour aller au château célébrer l'anniversaire du roi de la Malaisie.

Nous devions porter des vêtements traditionnels sobres pour l'occasion. Ma voisine, Aunty Ha, m'a gentiment offert un punjabi suit qui traînait chez elle. J'étais très contente car depuis un bon moment que je voulais m'acheter un vêtement traditionnel indien à rapporter en souvenir! Mon amie Julie, des États-Unis, à quant à elle opté pour un baju kurung, le vêtement traditionnel porté par les femmes malaises. Je crois qu'on avait toutes les deux besoins de changement... moi étant dans une famille malaise et elle étant dans une famille indienne.

Au palais, ce fut relativement ennuyeux, mais j'ai apprécié passer du temps avec Julie. Elle fut une très bonne amie à moi durant cette année et je vais définitivement aller la visiter au Kentucky. Pour revenir à la fête du roi, il ne se passa pas grand chose et la principale attraction fut la nourriture, qui me déçut un peu. Ce n'était pas si varié et pas très appétissant pour la plupart. Et j'aurais bien voulu manger de la crème glacée mais la seule qu'ils avaient était à saveur de durian ou de haricots rouges... Ah, sacrée Malaisie! J'ai aussi trouvé dommage car le roi a seulement brièvement passé avec d'autres gens et je l'ai manqué.

Les deux Nord Américaines.

Avec Mrs. Fauziah, chapter president of KL, et notre carte d'invitation.

Un des stands à nourriture. Celui-ci offrait des popiah.

Dans le hall.

Petite marche officielle.

Et une photo avec eux, pourquoi pas?



Ce fut tout pour ma semaine de «vacances». Après le château, j'ai pris le train jusqu'à Ampang, où j'entamais mes trois semaines de badminton intensif, qui sont maintenant terminées déjà au moment où j'écris ces lignes. Je raconterai ces trois semaines dans un autre article.


Je suis désolée pour ce long article où je ne fais que raconter ce que j'ai fait. Mais bon, je n'ai plus beaucoup de lecteurs à me faire pardonner de toute façon. Disons que c'est pour moi afin de me souvenir de tout quand je le relirai plus tard!


À+

Alice