lundi 27 janvier 2014

Activités AFS: Camp et Thaipusam

Me revoilà!

Mid-Stay Orientation 

La vue du haut d'une tour d'observation.
Comme je vous avais mentionné, j'ai eu mon camp AFS de mi-année il n'y a pas si longtemps. Ça se passait du 8 au 10 janvier, dans un petit village situé à environ 1h30 au nord-ouest de la capitale malaisienne, sur le bord de la mer (en fait c'est un détroit). Mon ami du Costa Rica, Pablo, est venu dormir chez moi le 7 au soir, comme le rendez-vous pour le camp était le 8 au matin à la station de train KL Sentral et qu'il habite relativement loin de Kuala Lumpur. C'était très plaisant de rediscuter avec lui, et d'essayer de survivre en mangeant les nouilles beaucoup trop épicées que ma mère d'accueil avait achetées.

Le camp se passait avec la moitié des étudiants qui sont au pays, soit environ une trentaine de personnes. C'était merveilleux de revoir tous ces gens. Même si nous n'avions pas parlé à tout le monde au camp d'arrivée, ça n'a pas pris de temps pour se tisser des liens et devenir vite de bons amis. C'était super, parce qu'à mon arrivée en Malaisie, j'avais eu de la difficulté un peu à m'intégrer avec les autres étudiants car presque tout le monde restait en groupe avec leur pays et parlaient leur langue respective entre eux. Les gens ne se mélangeaient pas trop, peut-être certains étaient trop timides ou pas encore très confiants en anglais. Cette fois-ci, c'était vraiment différent, tout le monde était ami et les gens parlaient anglais 90% du temps. On pouvait voir un Allemand, un Belge et un Italien rigoler ensemble alors qu'ils pourraient très bien rester avec leurs nombreux confrères et parler leur langue maternelle. 

De mon côté, j'ai parlé légèrement en français avec une Française car elle était super contente d'avoir une personne francophone avec qui faire la conversation. Mon français est définitivement devenu horrible. Je ne pouvais compléter une phrase sans qu'elle ne se transforme en anglais. Parfois, je réussissais ma phrase mais celle d'ensuite allait tout de suite commencer avec «and then», «ya», «I mean» ou des mots du genre. Ce n'est plus naturel du tout de parler en français... Mais j'imagine que ça ne sera pas si mal à mon retour, car quand je skype avec mes parents ça se passe assez bien (du moins, je crois). Ici, c'est plus dur parce que l'accent français européen me dérange vraiment, si je réponds à un Français, j'ai l'impression que je dois faire très attention à comment je parle pour qu'il me comprenne et ça change pas façon de m'exprimer. Pour écrire, ce n'est pas si mal, mais je vous avoue qu'il m'arrive parfois de penser à ce que je veux dire en anglais (car je pense en anglais la plupart du temps) et ensuite utiliser google traduction parce que je ne vois pas comment bien formuler cette idée en français... Je me sens un peu ridicule dans ce temps-là!

Certains de nos merveilleux bénévoles!
La plupart du camp a été passé à faire des sessions de réflexion avec les bénévoles, chercher des solutions à nos problèmes, partager nos objectifs et réalisations, discuter au sujet de notre école et de notre famille d'accueil, faire des petits jeux ou bien nous informer sur les événements importants des prochains mois. L'atelier qui fut le plus agréable pour moi fut celui où chaque chapitre s'assoyait et écrivait ce qu'il pensait de son chapitre. KL Chapter a écrit un roman. Disons que nous avions beaucoup à plaindre au sujet de notre chapter president. Le problème le plus commun étant qu'elle nous ferme toujours le téléphone au nez, est bête et n'est pas du tout présente pour nous si nous avons un problème. De plus, nous n'avons pas de mentor, même si chaque étudiant est techniquement supposé en avoir un, ce qui fait que nous n'avons aucune personne ressource si nous avons un problème. J'ai un ami allemand qui avait des problèmes avec sa famille d'accueil et qui a osé en discuter avec notre présidente, pensant qu'elle serait là pour l'aider. Mauvaise idée: elle s'est mise à le critiquer, disant qu'il était incapable de s'adapter à la culture malaise et que c'était lui qui était problématique. Je ne sais pas, mais moi je ne trouve pas normal qu'un étudiant en échange vive dans une famille de 6 enfants dans un appartement possédant trois chambres et qu'il se fasse donner une montagne de tâches à faire à tous les jours pendant que ces parents travaillent et ne reviennent qu'à 10h le soir, pour ensuite entendre sa mère d'accueil se plaindre qu'il n'a pas tout fait comme il faut... Mais bon, ça, c'est mon opinion. Bref, ce fut très délibératif de se plaindre de notre chapitre aux bénévoles AFS! C'était drôle de constater comme aucun d'eux n'était surpris qu'on en aille beaucoup à dire, la présidente du chapitre de Kuala Lumpur a déjà sa réputation...

Passons à autre chose (mais pas trop). Durant notre camp, nous avons eu une petite activité surprise, le deuxième jour en fin d'après-midi. Nous sommes allés dans une fabrique de kuih. Il s'agit de petits gâteaux, croustilles, biscuits ou autres nourritures du genre qui sont traditionnellement mangés lors de fêtes et célébrations. Nous avons pu assister et participer brièvement à la préparation de kuih bahulu, petits gâteaux secs faits simplement à base de farine, d’œuf et de sucre, mais qui sont vraiment délicieux. Nous avons aussi pu se servir à volonté dans les gros bacs contenant plusieurs sortes de kuih! Ensuite, nous sommes allés manger une collation chez des gens vivant dans le village.

Notre moyen de transport (ne me cherchez pas).

Chacun de nous a aidé à remplir une partie des moules avec la pâte.

Moi pas du tout fatiguée qui pacte les petits gâteaux.

Les kuih bahulu en bonne compagnie italienne!

Notre buffet.

Le groupe, en avant du magasin avoisinant la fabrique et vendant ses confections.

Le lendemain, c'était le temps de se redire au revoir. Nous avons tous bien aimé le camp mais trouvons qu'il était beaucoup trop court!


Thaipusam  - Batu Caves

Le 17 janvier marquait la fête hindoue du Thaipusam, célébrée par la communauté tamoul du monde. Cette fête est célébrée durant la pleine lune du mois tamoul de Thai (janvier/ février). Le Thaipusam célèbre le jour où le dieu Murugan, fils de Shiva et Dieu de la Guerre, prit le commandement des Deva (les dieux) et les aida à finalement gagner le combat contre les Asura (esprits démoniaques).

Cette fête hindoue est célébrée dans plusieurs autres pays, soient l'Inde, le Sri Lanka, l'Île Maurice, les Îles Fidji, l'Afrique du Sud et Singapour. Par contre, c'est la Malaisie qui accueille les plus gros rassemblements, ayant une forte population tamoule. Plus précisément, l'endroit qui accueille le plus d'adeptes dans le monde pour l'occasion se trouve à être les Batu Caves, juste un peu au nord de la capitale malaisienne de Kuala Lumpur. À chaque année, environ 1 million de personnes s'y rendent durant le Thaipusam... Et j'y étais!

Une région AFS voisine à la mienne organisait une sortie aux grottes de Batu pour assister aux célébrations. Nous étions plus d'une vingtaine d'étudiants de partout au pays à s'y être rendus. Certains qui habitent beaucoup plus loin, sur la côte Est, étaient encore en ville après leur camp AFS, qui se déroulait pour eux du 13 au 15, et ont donc pu participer à l'événement. Le rendez-vous était à 22h, le jeudi 16 janvier. Nous allions passer la nuit là, afin d'éviter la chaleur du jour. Les célébrations se passent sur environ cinq jours sans arrêt et il se passe toujours la même chose, donc on peut y aller quand bon nous semble durant ces journées.

Les premiers signes de la foule se faisaient déjà sentir à la station KL Sentral. La file pour acheter des billets de train s'allongeait jusqu'au mur opposé, et était composée d'une considérable majorité indienne. Mais ce n'était rien comparé à ce qui nous attendait en descendant les marches menant à la gare. La foule était impressionnante! Il y avait un train pour Batu Caves à toutes les 30-40 minutes (seulement), et ça nous en a pris trois pour finalement réussir à tous s'y rendre. Lorsqu'un train arrivait, la foule s'exclamait de joie en cœur, puis se précipitait pour essayer de s'imposer une place. C'était débile!

Hourra!
Que la guerre commence!
Confortablement installée dans le train, en bonne compagnie.

Sains et saufs, nous nous sommes finalement tous retrouvés à l'endroit convoité aux alentours de 1 heure. À l'entrée, nous pouvions voir un premier «salon de coiffure» à notre gauche. Certains adeptes se rasent le coco durant le Thaipusam. Il y avait plusieurs autres stands tout au long du trajet pour les gens désirant s'offrir un crâne lisse.



À notre droite, nous pouvions voir des gens bien installés pour passer la nuit. Certains restent probablement plusieurs journées entières consécutives.



Puis, nous avons commencé à nous faufiler dans la foule. Nous avions un charmant petit «drapeau» fait à base d'un parapluie pour faire sûr de ne jamais perdre le groupe de vue.

Fier représentant africain américain.

Si vous vous le demandez, oui, je vais continuer à vous bombarder de photos avec des petits textes entre chacune. Où j'en étais? Ah oui, nous avons commencé à marcher dans l'allée. Pour le moment, ça ressemblait un peu à un festival, avec des petits stands vendant de la nourriture, des vêtements, des bijoux, etc.



Anonymous était aussi de la partie.



En continuant, nous nous sommes rendus compte que le site était beaucoup plus étendu de ce à quoi nous nous attendions (du moins, ce à quoi je m'attendais, je ne sais pas pour les autres. C'était la troisième fois j'y allais, donc je connais l'endroit). L'autoroute avoisinant la place était complètement arrêtée à la circulation pour laisser place à la foule. La vue, du haut de la passerelle passant au-dessus du chemin de fer, était splendide.




Après avoir réussi, avec beaucoup de patience, à traverser la passerelle achalandée, nous avons continué notre chemin quelque part dans la dernière photo. Un peu partout dans la foule, nous pouvions voir les dévoués hindous s'étant portés volontaires pour faire des offrandes à leur dieu. L'offrande la plus commune est de transporter un pot de lait - breuvage de la vie pour les hindous - au-dessus de la tête jusqu'en haut des grottes. Ensuite, d'autres fervents vont plutôt se procurer un kavadi. Il s'agit d'une charge physique que le pratiquant transporte tout au long du parcours, généralement décorée avec des plumes de paon, des fleurs, des lumières et/ou une représentation d'un dieu hindou. Le plus simple est fait en bois et a une forme demi-circulaire, appuyé alors sur l'épaule de la personne, alors que les plus élaborés peuvent mesurer jusqu'à 2 mètres de haut et peser jusqu'à 30 kg. La veille du Thaipusam, ces personnes entreprennent un pèlerinage de 15 km, commençant au temple Sri Mahamariamman, au cœur de Kuala Lumpur. La marche dure aux alentours de 8 heures et se termine par la montée des 272 marches des Batu Caves. Les dévoués commencent les préparations 48 jours avant l'événement, durant lesquels ils ont plusieurs règles à suivre, entre autres devoir jeûner à tous les jours en se limitant qu'à un seul repas qui se doit d'être végétarien. Ils doivent aussi ne rien manger durant les 24 heures précédant la célébration. Voici quelques photos pour l'instant, le côté sadomasochisme viendra sous-peu, petits pervers impatients.



Famille transportant des pots de lait.

Petit kavadi (en montant la passerelle).

Gros kavadi.


Ensuite, certains pratiquants, en plus de supporter des charges, vont s'affliger des supplices physiques. Par exemple, plusieurs vont se transpercer les joues ou la langue avec une tige de métal. J'ai eu la chance d'assister à la pénétration d'une barre dans la gueule d'un fervent, qui devait faire 1 mètre de long pour 1 centimètre de diamètre. J'ai un vidéo, si ça vous intéresse. D'autres vont aussi s'accrocher, littéralement, des limes, des citrons ou des petites clochettes sur le corps. Ils peuvent avoir des dizaines de crochets insérés dans leur peau, au niveau du torse et du dos. Certains plus extrêmes vont se créer un champ de crochets dans le dos, attachés à des cordes, puis un accompagnateur dois mettre de la pression au bout des cordes pendant que l'adepte essaie d'avancer. Beaucoup s'accrochent aussi des poids autour des chevilles, pour rendre le tout encore plus difficile que ce ne l'est déjà. Les tiges dans la bouche sont supposés empêcher l'hindou de parler et lui rappeler constamment à penser au dieu Murugan, tout en lui donnant un pouvoir d'endurance. Aussi, théoriquement, le perçage de la peau jusqu'au retirement des objets métalliques ne devrait pas laisser échapper de sang.










Après plusieurs heures, nous nous sommes rendus au pieds des marches. À l'approche du point culminant, les pots de lait et les kavadis se faisaient beaucoup plus nombreux. Nous avons patiemment marché jusqu'en haut des grottes. Arrivés prêt du but, la souffrance des adeptes se faisait sentir. J'en ai vu plusieurs étendus par terre à rechercher leur souffle, pendant que ceux portant les géants kavadis devaient prendre plusieurs longues pauses assis sur une chaise avant de continuer. Nous avons aussi pu profiter de la magnifique vue.

Les nombreux pots de lait attendant d'être hissés au sommet.

Avec une amie belge. (indépendantiste néerlandaise, pour les curieux)

Nous nous préparons à entamer la montée.
Pause bien méritée.
Petite partie de la foule, vue des marches.

Un buisson qui passait par là.
Lâche pas monsieur, tu y es presque!























La plupart des gens ont rebroussé chemin en haut des marches, trouvant le temps long. De mon côté, j'ai poursuivi jusqu'au fond des grottes avec un garçon (premier étudiant tchèque à aller en Malaisie) et deux bénévoles. Nous avons pu voir qu'arrivés en haut, les pots de lait sont vidés sur une statut représentant le dieu Murugan, dans un des mini-temples de la grotte.


Si vous regardez bien, à droite, il y a une file de gens en jaune. Ce sont ceux transportant du lait. Le lait est vidé sur une statut dans le mini-temple orné de lumières bleus.



À ce moment, il était déjà 6 heure du matin. Laissez-moi vous dire que nous étions fatigués. Nous sommes redescendus, avons rejoint les autres, puis notre périple était complet. Nous avons ensuite attrapé un bus jusqu'à KL Sentral, pour repartir chacun de notre côté. Bien qu'épuisant, cette expérience fut très intéressante! Tout de même déconseillé aux ochlophobes.


- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -


Bref, ces deux activités AFS - le camp et les Batu Caves - furent très plaisantes! J'ai adoré passer du temps avec des étudiants étrangers, tout en en découvrant plus sur la confections de gâteaux traditionnels et la fête hindoue tamoul du Thaipusam.

J'espère que vous avez apprécié. Je crois sincèrement avoir dépassé le nombre légal de photos pouvant apparaître dans un article...

À la prochaine!

Alice

dimanche 19 janvier 2014

Secondaire 5... encore!

Bonjour!

Je vous reviens, comme promis.

Rentrée scolaire

Premièrement, le jeudi 2 janvier, c'était le retour à la vie normale. Le début d'une nouvelle année scolaire, officiellement ma dernière au niveau secondaire. Je vous avoue que je n'étais pas du tout enchantée à l'idée de recommencer l'école. On est si bien en vacances! Et se remettre dans le rythme de se lever à 6h du matin n'est pas toujours évident. 

La première journée s'est bien passée, outre le fait que mon alarme n'eut aucun effet sur moi et que j'ai donc bénéficié de seulement 10 minutes pour me préparer. À l'école, c'était évidemment très long et ennuyeux, mais ça aurait été pareil au Québec. C'est le moment où les professeurs se présentent, parlent d'un peu n'importe quoi et essaient de faire passer le temps, mais sans ne jamais commencer à enseigner. C'était tout de même agréable parce que j'ai pu constater que je comprenais maintenant jusqu'à environ 80% de ce que les enseignants racontaient. Plus particulièrement 100% dans mon cours d'anglais, mais c'est comme si c'était rendu ma langue maternelle ici.

Les élèves se mettent en place pour l'assemblée.
La rentrée scolaire en Malaisie se fait tout de même très différemment de celle au Québec. Lorsque nous arrivions à l'école, il y avait la cérémonie habituelle de début de semaine, avec la petite récitation du Coran, le serment, les quatre différentes chansons avec la montée de trois drapeaux (Malaisie, Putrajaya et l'école) et les différents messages que les enseignants ou autres représentants de l'école veulent passer. Cette assemblée commence à 7h30, moment durant lequel je suis encore à moitié endormie. 


Après l'assemblée, c'était le moment de joindre notre classe. Par contre, certaines personnes ne savaient pas encore dans quelle classe elles seraient, puisque les classes sont composées selon les résultats des examens de fin d'année de l'année précédente. Les gens allaient donc dans la classe qu'ils soupçonnaient être la leur, généralement le même nom que l'année dernière (4 Saujana --> 5 Saujana, ou 4 Seri Setia --> 5 Seri Setia par exemple). Ils pouvaient ensuite aller vérifier sur la liste d'élèves que l'enseignant avait en sa possession.

L'année dernière, j'étais dans 4 Saujana, soit la classe la plus forte. Cette année, je poursuis dans 5 Saujana, encore une fois la classe contenant les meilleurs élèves (bien que les moyennes soient ridiculement basses). Nous étions une vingtaine l'année passée et nous sommes maintenant une trentaine. Il y a beaucoup d'élèves de la deuxième classe qui sont montés dans la première. Seulement une élève qui était dans 4 Saujana est redescendue dans 5 Seri Setia (2e classe). C'était assez triste pour elle, je me souviens qu'elle travaillait fort l'année dernière et étudiait le plus possible.

De mon côté, mon nom n'était sur aucune liste. Ils m'ont dit que c'est supposément trop compliqué de me rentrer dans le système, et c'est aussi pour cette raison que je n'ai toujours pas mes résultats des examens de secondaire 4, les autres élèves pouvant voir leurs notes sur internet. C'est quand même frustrant de ne toujours pas avoir la plupart de mes résultats après plus de deux mois. Ce n'est pas que mes notes sont vraiment importantes ici, mais c'est juste que quand tu fais l'effort de tout faire les examens alors qu'ils ne sont pas dans ta langue maternelle, c'est la moindre des choses de pouvoir au moins avoir quelque chose en retour! Mais ça va, ma prof de malais de l'année dernière est en train de recueillir mes notes et je devrais les avoir bientôt.

Dans le courant de la première journée, nous avons reçu l'horaire des cours. En fait, nous avons reçu seulement une feuille de papier avec l'horaire, et nous devions la faire circuler dans la classe et noter les cours quelque part. L'horaire a rechangé la semaine d'après... Ah, cette chère Malaisie!

Les jours ont suivi et je peux maintenant être témoin de toute l'organisation de début d'année. La dernière fois, j'étais arrivée au 2/3 de leur année, en plein milieu du mois de Ramadan et je ne comprenais que très peu la langue. C'était très confusant (oui, je sais, ce n'est pas un mot, mais il n'y a pas d'équivalent donc désolée langue française) et épuisant, surtout qu'à ce moment là je pouvais revenir à la maison seulement vers 17h, ça faisait des longues journées! Merci à mon(leur) vélo de m'éviter ce problème à présent.

Donc, comme je disais, je peux maintenant assister aux préparations pour bien entamer l'année. Ici, comme nous n'avons qu'une classe et restons toujours dans celle-ci, elle est un peu comme notre chambre et on essaie de la mettre à notre image. La semaine dernière, une élève a «commandité» la classe en peinture verte et certains élèves sont rentrés pour la peinturer un samedi. Nous avons aussi choisi certains rôles dans la classe. Il y a un élève qui a la tâche d'accueillir l'enseignant lorsqu'il entre en classe (il dit quelque chose qui peut varier, par exemple «Bon matin professeur» et nous répétons tous après lui en cœur). Pour chaque matière, un ou deux élèves sont assignés pour créer un carton résumant la matière importante du moment, qui sera ensuite affiché à l'arrière de la classe. Il y a aussi un horaire de ménage. Chaque jour de la semaine, des élèves différents sont assignés pour vider les poubelles, pour effacer le tableau, replacer les pupitres ou passer le balai. Les élèves ont aussi créé un plan de classe, déterminant où nous serons assis cette année. À mon désaccord, j'ai été placée à côté de mon ami Tarence. Je l'aime bien, mais comme il est Indien d'origine, il me parle toujours en anglais et ça ne m'aide pas à progresser en malais. Pour finir, nous avons aussi eu certaines réunions, une pour chacune de nos activités co-curiculum (clubs, uniformes et sports). Cette année, ça venait en paquet, nous ne pouvions pas choisir chaque activité individuellement. J'ai donc fini par choisir le forfait 12, incluant le club d'anglais, le groupe uniforme nommé «défense civil» et volleyball comme sport. Nous avons aussi eu une réunion avec nos maisons de sport. C'est un peu comme à Poudlard, il y a 4 maisons de sports et nous accumulons des points durant l'année pendant divers événements sportifs. Chaque maison a un nom d'oiseau et une couleur. J'ai joint la maison rouge, celle qui a l'habitude d'arriver dernière. Durant la réunion, nous avons voté pour élire un capitaine et certains co-capitaines. 

Bref, c'est assez drôle de voir toutes ces préparations. Disons que ce n'est pas quelque chose que j'ai vécu auparavant. Au Québec, on regarde notre horaire et on va à nos cours, c'est tout.

Après deux semaines d'école, je reprends le rythme tranquillement. Et maintenant, contrairement à l'année dernière, je fais mes devoirs. Maintenant que je comprends une assez bonne proportion de ce qui est dit, je n'ai plus d'excuse. Et comme je suis au même stade que tout le monde, c'est beaucoup plus facile, je n'arrive pas au plein milieu de la matière comme l'année dernière. Et je dois avouer que j'aime quand même un peu l'école. En particulier mes cours de mathématiques et de mathématiques additionnelles, car il arrive que j'apprends des choses complètement nouvelles, et ceux qui me connaissent savent que j'adore les maths. J'ai entre autres commencé à apprendre les calculs différentiels ici, chose que l'on ne voit seulement au cégep d'habitude. La plupart de mes enseignants sont différents et ça fait aussi du bien un peu de changement.

Pinafore et baju kurung.
Petit fait divers: Je me suis acheté un nouveau baju kurung pour l'école. Où plutôt, mon père d'accueil l'a acheté. J'ai beau insister pour payer mes choses, ça ne marche pas à tous les coups! Enfin bref, le baju kurung, c'est l'uniforme long, que les musulmanes portent additionné d'un voile. L'année dernière, j'avais un baju kurung et un pinafore. Je n'avais donc pas le choix d'alterner entre les deux, mais je n'étais pas à l'aise avec le pinafore car j'étais la seule de l'école à le porter. Le pinafore, c'est l'uniforme court, pour les non-musulmanes. Le fait que je sois dans une école 99% musulmane me fait paraître très mal et peut-être irrespectueuse lorsque j'ose porter ce dernier. Nous ne sommes que quatre non-musulmanes filles dans l'école et les trois autres portent toujours les uniformes longs. Bref, pour régler ce problème, je me suis maintenant équipé d'un deuxième baju kurung. Je suis quand même heureuse d'avoir un pinafore, il sera idéal pour me déguiser en Alice au pays des merveilles l'Halloween prochain!

- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -

Voilà pour aujourd'hui. Je vais vous écrire deux autres articles, sur mon camp AFS et sur le Thaipusam, dans le courant de la semaine. Je crois que c'est mieux de vous offrir plusieurs courts articles que de vous faire attendre et vous revenir avec un article beaucoup trop long. Et aussi que si j'écris tout d'un coup, je vais me coucher beaucoup trop tard et être fatiguée à l'école demain. Oui, bien sûr, je pourrais arrêter d'écrire et finir un autre jour, mais ça me donnerait l'impression de ne pas finir ce que j'ai commencé et je n'aime pas ça. Donc je m'excuse d'avance de bombarder facebook avec mes articles ces temps-ci!


À très bientôt,

Alice













samedi 18 janvier 2014

Bilan VI

Bonjour, chers lecteurs assidus! (ou pas)

Nous y sommes: déjà six mois se sont écoulés depuis que j'ai déposé pour la première fois mes pieds sur le sol malaisien. C'est malheureux de réaliser que c'est maintenant plus facile de compter à l'envers: dans moins cinq mois, je serai de retour à Rouyn-Noranda. 

À ce moment-ci de mon expérience, je ne peux m'empêcher de me remercier d'avoir décidé de faire le programme année au lieu du programme semestriel, qui se trouvait à être ma première intention. Ann-Christine, mine de rien, c'est en grande partie grâce à toi si j'ai changé d'idée, merci beaucoup! Si j'avais suivi mon premier plan, je serais déjà de retour au Québec. Ce ne serait pas désagréable, je serais entourée de mes bons amis et de ma merveilleuse famille, je pourrais à nouveau manger la nourriture qui me manque tant, je pourrais apprécier l'hiver et retrouver ma planche à neige, je pourrais recommencer à conduire, je pourrais veiller à nouveau jusqu'aux petites heures du matin de temps en temps, je pourrais participer à des tournois de badminton, et bien plus encore. Non, ce ne serait pas désagréable du tout. J'ai évidemment très hâte de redonner un câlin à tous ceux que j'aime. Mais ça peut attendre.

Parce que d'un autre côté, si j'étais déjà de retour, c'est fou tout ce que je manquerais. J'ai déjà beaucoup de projets pour les prochaines semaines et les prochains mois. Il m'en reste tellement à faire et à découvrir, pleins d'expériences à vivre et encore de nombreuses personnes à rencontrer! J'arrive même à me demander si je vais avoir le temps de tout faire. C'est effrayant lorsque je pense qu'il ne m'en reste moins devant, qu'il y en a derrière. Mais ce n'est pas vrai, il ne faut pas voir ça comme ça. Ce n'est qu'un commencement, je suis encore jeune!

Mon sixième mois en Malaisie fut très occupé, pour ne pas faire changement. Il a commencé au milieu de ma deuxième semaine de camp de badminton dont je vous avais parlé précédemment, a été suivi par quelques activités en famille puis la célébration de Noël et du jour de l'an. Il s'est ensuite passé d'autres événements marquants, tels que la rentrée scolaire, mon camp AFS de mi-année ainsi que le festival hindou Thaipusam, plus récemment. 

Ce mois a été en grande partie passé à planifier toutes sortes de choses, et ça se poursuit. J'ai toujours quelque chose à penser, un événement à venir à organiser, des entraînements de badminton à situer, etc. Et comme je suis en Malaisie, tout est toujours dernière minute, c'est impossible de prévoir à l'avance. Je vis donc toujours un peu sur les nerfs de savoir ce qui va se passer dans les prochains jours. Est-ce qu'il y a vraiment un party de Noël finalement? Qu'est-ce que je pourrais faire pour le jour de l'an? Quand allons-nous enfin avoir des informations sur notre camp AFS? Serait-ce possible d'avoir enfin mes notes pour les examens de fin d'année de novembre passé, auxquels tout le monde a déjà reçu ses résultats à l'exception de moi? Avec qui pourrais-je aller aux Batu Caves pour célébrer le Thaipusam? Est-que je peux aller vivre avec la famille de Gladys quelques jours pour le nouvel an chinois finalement? Pourquoi j'ai commencé des démarches pour aller visiter Sitanan en Thaïlande il y a plus d'un mois et je n'ai toujours pas de confirmation?

C'est ma nouvelle routine, de ne jamais trop savoir ou je m'en vais mais de toujours savoir qu'il va se passer quelque chose. Je commence à ne plus trop m'en faire avec ça et à ne plus stresser pour rien. C'est inutile, parce qu'au bout du compte, tout finit toujours par s'arranger. Je fais confiance en la vie! Elle a été très bonne avec moi depuis que je suis ici, mes problèmes ne furent jamais des problèmes très longtemps.

Donc voilà pour mon sixième mois. Je suis très occupée, j'ai toujours pleins de projets, je ne m'ennuie pas et la vie va bien!

Je vais vous écrire un article plus détaillé dans les prochains jours sur mon entrée en secondaire 5 (pour la dernière fois cette fois-ci!), sur mon camp AFS ainsi que sur la curieuse fête hindoue nommée Thaipusam. Je suis désolée de toujours accumuler du retard comme ça. Il se passe beaucoup trop de choses!

À bientôt.

Alice


Je vous laisse avec une photo, en compagnie de mon cousin d'accueil, Faiz, et mon frère d'accueil, Adam.


samedi 11 janvier 2014

Temps des fêtes malaisien

Bonjour à tous! 

Comme vous vous en doutez probablement, passer le temps des fêtes en Malaisie est très différent de le passer au Québec, avec sa famille. Tout d'abord, je n'ai pas du tout anticipé l'arrivée de Noël. Avec une moyenne de température de 32°C (et je ne parle pas de la température ressentie) et sans décorations de Noël à l'horizon, disons que c'est dur à voir venir. S'il n'y avait pas eu facebook, j'aurais presque oublier l'existence de cette fête... Je vais donc vous résumer un peu mes comment j'ai célébré.


24 décembre

Vous savez, cette journée où on cuisine un bon repas, soupe en famille, déballe les cadeaux en dessous du sapin, se réchauffe autour du feu, discute de pleins de choses et veille jusqu'aux petites heures du matin? Vous reconnaissez cette journée? 

Et bien, disons que ce fut assez différent cette année, mais tout aussi agréable. En cette veille de Noël, ma mère, mon frère, ma sœur, mon cousin d'accueil et moi nous sommes rendus à Melaka afin de passer la journée aux glissades d'eau! Nous avons fait la route sous la pluie mais elle s'est heureusement arrêtée graduellement à notre arrivée, nous permettant de bien en profiter. Le Parc n'était pas si gros, je ne sais pas pourquoi les parc d'attractions sont tous beaucoup plus petits qu'au Québec ici, mais ce fut quand même très plaisant. Je vous partage quelques photos.

En attente de notre première glissade.

Dans la rivière relaxante, pas vraiment relaxante car il n'y avait pas de
 vagues et on devait se démerder pour avancer...

Devant l'entrée. On peut voir quelques décorations de Noël à l'arrière!

Adam le modèle.

25 décembre

Pour cette journée de Noël, j'avais été invitée à un party de Noël chez une amie AFS'er. Julie, des États-Unis, vit en Malaisie avec une famille indienne chrétienne et sa famille organisait une petite fête. J'étais bien heureuse d'avoir au moins un petit quelque chose à faire pour souligner Noël.

Ce Noël était très... malaisien. Je me suis rendue à la maison de Julie, et je me suis alors fait à l'idée que ce serait loin de mes soirées de Noël habituelles. En Malaisie, peut importe l'occasion, que ce soit pour un mariage, pour souligner la circoncision d'un jeune musulman, pour la fête de quelqu'un, pour l'arrivée d'un nouveau-né ou simplement pour le plaisir, les hôtes organisent une festivité nommée kenduri. En résumé, ils invitent tous leurs amis, voisins, connaissances et famille à la maison (ou à un endroit loué) et installent un buffet, où les gens se servent. Comme ils invitent beaucoup trop de monde, ça donne une foule de gens qui ne se connaissent pas. Les gens arrivent, se servent à manger, restent parler de 30 à 60 minutes puis repartent. Dans les 6 derniers mois en Malaisie, je suis allée à plus de mariages que dans mes 17 années passées au Québec. La plupart du temps, on ne connait pratiquement pas les mariés, mais étant une connaissance lointaine, nous avons reçu une invitation. Nous y allons donc, profitons du buffet et repartons. J'ai l'impression que le seul but de la plupart des fêtes est de manger...

Pour revenir à Noël, ce fut un peu la même chose. Des gens venaient à la maison, se servaient dans le buffet, restaient plus ou moins longtemps socialiser, puis repartaient. Les buffets sont toujours les mêmes, et cette fois ne fut pas exception: du riz, plusieurs choix de viandes, quelques choix de légumes et parfois il peut y avoir quelque chose d'autre, cette fois c'était des nouilles minces. Le breuvage est généralement du jus fait avec du sirop concentré dilué dans de l'eau ou bien du thé. Ensuite, il va souvent y avoir des kuih, nom donné à tout ce qui est des petites bouchées sucrées ou salées (chips, gâteaux, biscuits, trucs gélatineux, etc). Pour Noël, Julie et sa famille avait cuisiné plusieurs sortes de petits biscuits.

J'ai passé le plus clair de la soirée à discuter avec les autres étudiants étrangers qui étaient présents. Il y avait Sara, de l'Italie; Ayinde et Julie, des États-Unis; Nathan, de l'Allemagne et moi. À la fin, lorsque tout le monde est parti, j'ai assister à l'ouverture des cadeaux de la petite famille, comme je restais à coucher. C'était aussi très différent du Québec. Normalement, nous allons présenter les cadeaux un par un, regarder la personne destinée le déballer, commenter, faire des blagues, se donner des câlins de remerciements entre chaque cadeau, etc. Ici, j'ai vu les membres de la famille simplement aller prendre les cadeaux ayant leur nom inscrit en dessous du sapin, s'asseoir puis déballer. Chaque personne était assise quelque part dans le salon en train de déballer ses cadeaux au même moment. Il n'y a aussi pas vraiment eu de câlins et de merci. Je trouvais ça dommage, il n'y avait pas vraiment de plaisir.

Les décorations.

Avec Julie.

Les représentants états-uniens.

Avec Nathan (Allemagne).

Les biscuits (la sorte au centre à droite était délicieuse!).

Le buffet.

31 décembre

Pour le jour de l'an, j'avais envie de consoler mon manque de bonne nourriture du temps des fêtes. J'avais été un peu insultée, ou disons déçue, d'avoir mangé du riz autant pour la veille de Noël que pour Noël lui-même. Donc, j'ai demandé à mon amie Sufia si elle voulait faire quelque chose avec moi pour la veille du jour de l'an. Je lui ai parlé que j'aimerais aller à Kuala Lumpur pour le décompte et les feux d'artifices mais que mes plans ne marchaient pas car je n'avais pas trouvé d'ami pour m'accompagner. Elle m'a offert de passer la soirée chez elle et que nous pourrions aller voir les feux d'artifices à Putrajaya (la ville où j'étudie, et où elle habite). Je lui ai ensuite proposé de cuisiner des mets traditionnels canadiens du temps des fêtes pour la famille (ou plutôt des trucs que je mange souvent dans le temps des fêtes, pas nécessairement local). Elle a accepté.

Retour de l'épicerie en décapotable!
Donc, le 31 en après midi, nous sommes allées acheter les ingrédients nécessaires à l'épicerie. La quepassa, une de mes quatre idées, a dû être annulée car des chips tostitos et de la sauce salsa ne semblent pas exister en Malaisie... Il restait donc la boule au saumon, les bruschettas et les saucisses cocktail. Les parents ont aussi cuit du saumon et des pâtes à spaghetti, que j'ai mangé avec de la sauce pesto (utilisée pour les bruschettas). Ce fut délicieux! Je n'ai pas souvent l'occasion de manger de la nourriture santé et que j'aime vraiment ici, donc c'était très réconfortant. Je sais, les saucisses ne sont pas vraiment santé, mais elles l'étaient déjà plus qu'à l'habitude, car les malaisiens les font généralement frire dans l'huile pour les cuire...


Plus tard dans la soirée, je suis allée voir les feux d'artifices avec la mère de Sufia, sa grande soeur et son petit frère. Sufia elle même était par contre déjà couchée et ne voulait pas se relever, elle avait mal à la tête...

Nous sommes arrivés environ 30 secondes avant que les feux commencent. Malheureusement, nous ne sommes pas allés sur place, où il y avait un show et un décompte. La mère de Sufia ne voulait pas s'y rendre car elle dit qu'il y a beaucoup trop de gens... Pour moi, c'est justement le plaisir, de casser l'année en grand nombre. Mais il y a beaucoup de Malaisiens qui n'aiment pas les foules. Nous nous sommes donc contentés de regarder les feux sur le bord opposé du lac. L'endroit est tout de même magnifique, c'est très moderne, il y a plusieurs splendides ponts et de très beaux bâtiments. Mais des feux d'artifices de loin, ce n'est pas très impressionnant. C'est beaucoup plus plaisant lorsque ça se passe au-dessus de nos têtes et qu'on a l'impression que ça va nous tomber dessus!

Avec Nur Shahida, la grande soeur. Le pont à l'arrière, avec ses lumières, est tout simplement magnifique!

Avec la famille de Sufia, sans Sufia.

Les feux au loin.

N'ayant pas eu de décompte, j'ai pu me reprendre le lendemain, à 13h, en skypant avec ma mère et son chum. J'ai compté avec eux pour leur nouvel an québécois.


Voilà comment s'est passé mon premier temps des fêtes hors-Québec. Je vous avoue que par moment, je m'ennuyais du vrai Noël, avec de la neige, plein de bonnes nourritures, la famille et plusieurs belles veillées. Mais bon, ce ne fut pas si mal!

Je devrais vous revenir bientôt, il s'est passé plusieurs autres choses importantes depuis le 1er janvier. 

À la prochaine, ami lecteur!

Alice