vendredi 18 avril 2014

Bilan IX

Bonjour à tous! 

J'ai un article en mode brouillon sur mon séjour de deux semaines chez des aborigènes ainsi que mon voyage en Thaïlande qui demande à avoir une place dans mon blog mais je dois laisser cela de côté aujourd'hui, car c'est l'heure de mon bilan mensuel! Et oui, en ce vendredi qui s'est entamé avec de la pluie et s'est terminé en chaleur intense, cela fait exactement 9 mois que la jeune curieuse que je suis a mis les pieds en Malaisie pour la première fois. Mais je vous mentirais si je vous disais que j'ai déjà passé 9 mois en Malaisie... car je dois soustraire 6 jours qui ont été passés en Thaïlande! Mais bon, on niaisera pas avec ça et on va écrire ce post aujourd'hui quand même.

Alors, j'y vais. C'est le moment où je vous écris tout ce qui me passe par la tête et comment je me sens à ce moment de l'année, en espérant qu'au bout du compte le texte se tienne et ne soit pas trop incohérent. Je ne vous en parlerai pas beaucoup maintenant mais juste pour situer les événements dans le temps, mon 9e mois en Malaisie a commencé alors que j'étais en train d'expérimenter un mode de vie différent dans un charmant village d'aborigènes pendant deux semaines. Une semaine d'école normale suivit et puis je suis allée m'entraîner le vendredi soir et samedi matin à Petaling Jaya, non loin de Kuala Lumpur, pour ensuite passer un super samedi dans la capitale avec certains collègues AFS et autres personnes à nous balader dans Little India et au Pavillon, un gros centre d'achat où la proportion de blancs est impressionnante. Puis, j'ai ensuite passé 6 jours en Thaïlande avec mon amie Sitanan. C'était merveilleux, et je suis revenue avant-hier. Ceci est mon neuvième mois en bref. Très occupé, pour ne pas faire changement.

Je crois que le mot qui définit le mieux comment je me sens ces temps-ci serait stress. Heureuse, mais stressée. La principale cause de cette anxiété est que je n'ai toujours pas de nouvelles de AFS Malaisie à savoir si oui ou non, je peux retarder mon départ. AFS Canada leur a fait part de mes intentions en début mars et rien n'a bougé depuis le temps... J'ai renvoyé un message au bureau de AFS Malaisie mercredi et encore une fois, pas de réponse jusqu'à maintenant. Le problème, c'est que je trouve qu'il y a une grosse différence entre revenir dans 52 jours ou bien 89 jours. Il y a beaucoup de préparations que je dois faire dans les deux cas, que je revienne en temps normale ou que je revienne plus tard. Je n'agirais pas de la même façon en mai en sachant que c'est mon dernier mois qu'en sachant qu'il m'en reste encore deux et demi. Et mai, mine de rien et même si c'est dur à croire pour vous au Québec, sera à notre porte dans moins de deux semaines. STRESS.

À part de ça, bien que j'espère que mon allongement soit accepté, je commence à avoir de plus en plus hâte et à être excitée à l'idée de revoir mes proches et mon bon vieux Québec (ok, un peu moins bon maintenant qu'il a élu le PLQ majoritaire, mais je crois que ça ne sera pas mon plus gros souci à mon retour). Ça m'arrive de plus en plus souvent de penser au jour où je vais resserrer mes parents dans mes bras et je dois à chaque fois éloigner cette pensée car ça fait monter les larmes à coup sûr (genre maintenant). Mais maudit que j'ai hâte à ce moment. J'avais tellement pleuré en revoyant ma mère à l'aéroport après un mois au Maroc, alors cette fois-ci sera certainement très intense.

D'un autre côté, évidemment, je commence à penser à toutes les choses qui vont me manquer de la Malaisie. Il ne me reste que deux ou trois semaines avant d'arrêter l'école et je pense à mes amis à qui je devrai dire mes au revoir. Je pense à ce groupe de fille qui m'a si rapidement inclue dans leur cercle et qui m'ont soutenue durant mon apprentissage de la langue. Je pense à ma meilleure amie Sufia qui a toujours été là pour m'aider, pour me redonner le sourire et pour rire lorsque je disais mampu au lieu de muntah. Je pense à ces deux gars avec qui c'est impossible de passer une journée sans qu'ils ne fassent des allusions au sexe au moins une fois. Ceux-là même qui me permettent de prendre une pause de la sagesse musulmane quelques fois et avec qui je peux me permettre de discuter de sujets plus tabous.

Enfin, si je peux enfin recevoir l'acceptation pour ne repartir que le 16 juillet, je serais prête. J'ai déjà en tête tout ce que je ferais jusqu'à cette date et je pourrais repartir en me sentant sereine, parce que je saurais que j'en aurais profiter au maximum et je me sentirais alors préparée à retourner à Rouyn-Noranda. Par contre, advenant le cas contraire, le stress remonterait et je serais complètement déstabilisée. Ça voudrait dire trop peu de temps pour faire de l'entraînement temps-plein de badminton avant de revenir, déjà devoir commencer à penser à comment je vais tout rapporter mes choses au Québec, impossibilité de revoir Gladys, pas assez de temps pour planifier des voyages sans sentir que je néglige trop le badminton et je ne me sentirais pas du tout disposée mentalement à revenir. 52 jours ne sont tout simplement pas assez. Heureusement, j'ai appris que deux garçons qui voulaient eux aussi allonger leur séjour ont reçu l'autorisation d'AFS, alors je me dis qu'il n'y a pas de raison pour laquelle je n'aurais pas le droit aussi. Je reste donc optimiste, mais le stress sera toujours là tant que je n'aurai pas la confirmation.

C'est donc comme ça que je me sens. C'est frustrant d'être en attente de quelque chose. Il y a plusieurs décisions que je ne peux pas prendre encore tant que je n'aurai pas cette réponse. Le problème, c'est que pendant ce temps, les secondes continuent de s'écouler. Le départ continue à se rapprocher. Et le stress monte.

Mais rassurez-vous, je suis tout de même heureuse présentement. Chaque jour je me rappelle à quel point je suis choyée de vivre cette vie et d'avoir l'opportunité de participer à autant de belles expériences. J'ai cette chance d'être jeune, en santé et d'avoir une merveilleuse famille pour me supporter. Je suis contente d'être ici et j'apprécie toutes les facettes de cette aventure, même si ce n'est pas à 100% facile. Je me remercie régulièrement d'avoir pris cette décision loufoque à l'automne 2012, qui aura définitivement changé mon existence. Je n'ai jamais autant apprécié la vie. 

Je vous laisse là dessus. En espérant que ce ne fut pas mon avant-dernier bilan mensuel.

À bientôt,

Alice




Parce qu'un article sans photo serait monotone: En Thaïlande, avec Sitanan. La charmante fleur rouge est un emblème de la Malaisie alors que les fleurs jaunes en arrière-plan sont un emblème de la Thaïlande.

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