dimanche 17 novembre 2013

Temple hindou

Bonjour!

Je vais poursuivre où je vous avais laissés. Je vous ai mentionné dans mon article précédant que le lundi (4 novembre), Valentina, de l'Argentine, et moi avons eu la chance de participer à des prières spéciales à un temple, accompagnant Prema, notre mère d'accueil indienne temporaire pour le Deepavali ainsi qu'une autre femme.

Prema avait été invitée à cette séance de prières spéciales par un ami à elle, qui habite à Singapour. Cet homme ainsi qu'un autre garçon sont tous deux montés de Singapour simplement pour participer à ces prières! C'est 6 heures de voiture dans une circulation fluide, ce qui est rare à trouver, donc j'estime plutôt à environ 8 heures le trajet. Il faut le vouloir. Enfin, l'ami à Prema est aussi celui qui a pris toutes les photos qui suivent, et je le remercie grandement pour ça. Je suis contente de pouvoir garder un souvenir de cette expérience et aussi de pouvoir la partager avec vous grâce à ces photos.

Nous nous sommes réveillées en retard, n'avons pas déjeuné et sommes parties en vitesse vers le temple, qui se trouvait à Ipoh, la ville où on s'était tout d'abord rendue la première fois en train (capitale de l'état de Perak). Prema a eu de la difficulté à retrouver le temple dans la ville et on a tourné en rond pendant plusieurs minutes. Lorsque nous avons finalement atteint le temple, malgré nos deux heures de retard (10h au lieu de 8h), les gens nous avaient attendues avant de commencer. Étonnamment (ou pas, mais moi ça m'a étonnée), nous n'étions seulement qu'une quinzaine de personnes à prendre part aux activités.

Bon, je vous l'avoue, je ne sais pas trop par où commencer. Je ne me souviens pas de tous les petits rituels que nous avons faits et surtout pas de l'ordre à laquelle nous les avons faits. Il y en a beaucoup... Je vais donc beaucoup utiliser les photos pour m'aider, et je m'excuse d'avance si ça ne suit pas toujours un ordre logique.


Les neuf planètes

Lorsque nous sommes arrivées, l'ami à Prema, le photographe, que je vais nommer Uthaya comme son vrai nom est trop long et compliqué, nous a présenté des statues, à Valentina et moi. Ils les appelaient les neuf planètes, mais j'imagine que «astres» serait plus approprié. Chaque astre était en fait un dieu. Chaque dieu était représenté assis sur le dos d'un animal, accompagné par sa femme. La femme était beaucoup plus petite que le dieu. Au centre, il y avait le dieu soleil, le plus important. En avant de lui étaient sculptés sept chevaux qui représentent les sept couleurs de l'arc-en-ciel. Autour du soleil, il y avait les 8 autres astres. Je me souviens qu'il y avait Saturne, la Lune, Mars, deux planètes dites invisibles, etc. Uthaya nous a expliqué la spécialisation de chacune des «planètes». Je me souviens seulement qu'une de celle-ci s'occupe de l'amour et de la fidélité et une autre s'occupe de tout ce qui a trait à l'argent. Chaque planète ou dieu possède sa force.

Ce dernier paragraphe est vraiment pas clair et imprécis. C'est simplement pour vous démontrer comme la religion hindoue peut être compliquée, avec leurs centaines et centaines de dieux différents, tous possédant une spécialisation qui peut aller des problèmes d'articulations dus à la vieillesse jusqu'au succès au travail. C'est vraiment difficile à suivre!


Nourrir un dieu par le feu

Après avoir fait le tour des planètes, nous avons rejoint le groupe pour commencer. Le premier rituel consistait à offrir de la nourriture à un dieu. Cette journée était consacrée pour un seul dieu en particulier, mais je n'ai pas retenu son nom. Je vais l'appeler ici Gashi pour la cause, un nom arbitraire. La façon utilisée pour «donner de la nourriture» au dieu était de la lancer dans un feu. Nous utilisions neuf sortes de grains, pour les 9 planètes. Les grains sont utilisés car ils poussent naturellement sur la Terre et sont donc créés par les dieux. Nous avons aussi brûlé des fruits, probablement pour la même raison. Un homme faisait également fondre du beurre sur le feu, en utilisant une grosse cuillère en bois travaillé. 

Avant de commencer, nous avons dû «laver nos mains» avec quelques gouttes d'eau de noix de coco. Nous avons également fait quelques prières. Le guru plaçait un peu de riz et des pétales de fleur jaune dans notre main, et nous devions fermer nos mains ensembles en position prière. Il y a eu plusieurs petites actions comme ça mais je ne me rappelle pas de tout. Tout au long du rituel de donation, cet homme torse-nu lisait des vers - en tamoul - dans un livre. Lorsqu'un vers se terminait par «suaram» ou bien «soirame» en écriture française (j'y vais au son), c'était le moment de lancer une petite portion de grains ou de fruits dans le feu. Nous avons fait cela durant environ deux heures. Et comme il est rude de s'asseoir les jambes allongées en Malaisie, la position indienne ou avec les jambes repliées sur le côté m'a causé à plusieurs reprises un manque de circulation sanguine dans les pieds, situation peu confortable. Quelques fois, l'ami de Uthaya (de singapour) faisait circuler un petit feu dans un objet de métal. Nous devions placer nos mains dans la boucane puis les apporter à notre visage, comme lors des prières faites au village.



Avant de commencer.

Suaram

On voit le garçon qui distribue le petit feu.

Petite vu d'ensemble.

Valentina et moi.

L'homme en vêtement orange est celui qui lisait durant le rituel, et qui a guidé
 toutes les activités. Nous venons de brûler les derniers restes de nourriture
 et il est en train de faire dégouliner un dernier morceau de beurre. Avant
d'abandonner le feu, les deux hommes que nous voyons ont placé des pétales
de fleur sur les quatre côtés du carré et aussi sur le feu.
Il y avait ce petit montage en arrière du feu. À la fin, un des hommes est allé le
 bénir ou prier avec le feu. C'est des noix de cocos, qui portent le fameux
symbole du gros point orange-brun avec un plus petit point rouge au-dessus.


Random stuffs

Je vais ici simplement présenter des photos et expliquer ce que nous faisions. Je ne me souviens plus de l'ordre de tous ces petits rituels donc je ne peux pas vraiment faire de texte continue. De toute façon, une image vaut mille mots! 

Je vous ai déjà expliqué ce geste. On approche nos mains du feu puis les
apporte à notre visage.

Plusieurs dieux étaient représentés dans un arrangement circulaire (je crois
que c'était un octogone, mais je ne suis pas certaine du nombre de faces
donc je n'en suis pas sûre). À l'avant de chacun de ceux-ci se trouvait une
cloche. Nous avons fait sonner toutes les cloches, une par une, chacun notre
tour, en face des statues. Le son de la cloche est supposé réveiller les dieux.

Nous avons suivi le guru, qui semble avoir béni/prié chacune des statues se
trouvant dans le temple.

À plusieurs reprises, un dieu, via le guru, nous a béni ainsi que les membres
de notre famille. Nous disions notre prénom puis celui de chacun des membres
de notre famille et l'homme répétait le nom puis disait une phrase en tamoul.
C'est supposé promettre la santé et le bien-être à nos proches et à nous-même.
 Nous placions nos mains sur le bord du plat de métal pendant cette récitation.
Lorsque nous en avions fini avec les noms, le guru concluait en disant un
texte un peu plus long, peut-être quelques phrases.

Le guru est en train de placer de l'eau dans ma main, que je devais ensuite boire.

Nous avons fait le tour du temple en tenant ces petits montages.

Au dessus de l'objet de métal, c'est encore une fois une noix de coco.


Gashi prend une douche

Avant/après/entre les rituels montrés plus haut, nous avons également observé le guru et ses assistants asperger la statue représentant le dieu que nous priions cette journée là avec toutes sortes de substances. Pendant les actions, il récitait toujours des paroles quelconques en tamoul. Ça sonnait mélodieux. 

Les hommes ont aspergé le corps de Gashi (nom fictif, on se le rappelle) à plusieurs reprises avec du lait, du yogourt, du miel, de l'eau et de la nourriture non-identifiable. Le lait était utilisé parce qu'il représente le breuvage de la vie. Les nouveaux-nés se nourrissent du lait de leur mère durant la première période de leur vie. Le yogourt était utilisé car supposément qu'il baisse la température du corps. Le miel était utilisé car il assure une gorge et une voix en santé. l'eau était utilisé pour laver, faire prendre une douche au dieu. Pour le mixte de nourriture, Uthaya ne m'a pas expliqué. Ce doit être pour le nourrir.

Les hommes ont aussi plusieurs fois utilisé le feu autour de la statue. Ils ont aussi fini en vidant des coquillages qui contenaient de l'eau sur le dieu. À la fin, lorsque Gashi fut complètement nettoyé, ils l'ont habillé, maquillé et orné de fleurs.

Le lait.

Le yogourt.

La nourriture. Je crois qu'il est aussi en train de rajouter du miel.


Après le tour du temple, ils récupèrent l'objet.

Et vident le contenu du pot (eau de noix de coco) sur Gashi.

Les coquillages, qui contiennent de l'eau, et arborent le point orange et rouge.

La statue qui a retrouvé sa splendeur après une bonne douche.

L'homme promène le chandelier en avant de Gashi.

Observez à gauche: le guru est en train de faire sonner une petite cloche.

Quand il sonne la cloche, on doit placer nos mains en position prière.

Ma famille se fait bénir encore une fois. Les deux hommes ont une face de
 «C'est quoi ces noms bizarres là, c'est pas prononçable!» (C'est toujours drôle
voir des gens essayer de dire Jean)

Encore une fois, mains près du feu puis au visage.


Nourriture

Le tout s'est terminé aux alentours de 2 heure. Le moment que j'attendais tant... manger! Nous n'avions rien avalé depuis le matin. Le temple fournissait de la nourriture. C'était végétarien. Nous avons donc apprécié le plat puis sommes reparties. 

Ils nous servent la nourriture.



Le garçon de Singapour est venu nous rajouter de la nourriture oubliée.
Oui, avec les mains, on ne peut pas être dédaigneux en Malaisie.

Femme de la famille qui nous suivait, moi, Uthaya le photographe de
Singapour, Valentina et Prema notre mère d'accueil temporaire.




Voilà, c'est tout pour mon résumé de ma visite au temple. J'espère que vous avez apprécié, même si ce n'est pas autant agréable à lire qu'à vivre. Ce fut une expérience très intéressante et je me trouve choyée de pouvoir entrer au cœur de plusieurs cultures comme ça. Ce séjour à Perak m'a confirmée encore une fois que c'était une excellente décision d'avoir choisi la Malaisie comme pays d'accueil! C'était étrange comme choix quand on y pense, mais maudit que je suis bien tombée, et je ne changerais pour rien au monde. C'est tellement fascinant de pouvoir découvrir des façons de faire et de voir la vie complètement différentes. Mais c'est encore mieux quand tu peux en découvrir plusieurs, dans le même pays! 

Je vous laisse et je suis désolée de publier cet article 2 semaines après les faits. Je suis très occupée et quand j'ai du temps libre, écrire dans mon blog n'est pas toujours ma priorité. 


À bientôt,

Alice

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