mardi 3 septembre 2013

Tradition chinoise, mariage (partie 2) et Melaka

Hello!

Je vous écris présentement en fin de maladie, vous savez le genre de truc qu'on attrape quand on est pas dans notre pays... Je vous épargne les détails. Heureusement, j'avais plein de médication avec moi, ma maman chérie m'ayant bien préparée, et j'ai donc gober des pilules en masse. Ce matin, je croyais que j'étais correcte donc je suis allée à l'école mais je suis revenue à la maison vers 11h car je ne pouvais finir la journée. J'ai ensuite dormi jusqu'à 16h, quoi de plus agréable qu'une bonne sieste de cinq heures! Je sens que je commence à feeler mieux, donc me voilà assez en forme pour écrire un article.

Nourrissons les fantômes

Premièrement, ce mercredi, je suis sortie avec mon amie Gladys après l'école. On a mangé avec sa mère, puis sommes allées au cinéma et au Starbuck avec une amie à elle. Le film était en anglais avec des sous-titres malais et mandarins. À un moment donné, je me suis mise à comprendre beaucoup trop clairement ce qu'un personnage disait... je me suis finalement rendu compte qu'il parlait en français, ça m'a fait drôle.

Durant les déplacements en voiture, Gladys m'a fait observer plus attentivement les bords des routes. On y trouvait, à plusieurs endroits, des chandelles plantées dans le sol et de la nourriture aux pieds de celles-ci. Il peut aussi y avoir de l'encens. Mon amie m'a expliqué que selon certaines traditions chinoises, durant le mois d'août (juillet pour le calendrier chinois), les fantômes sortent du sol et errent dans les rues, affamés. Certaines personnes leur donnent donc à manger de cette manière. Mais les fantômes ne mangent pas vraiment la nourriture, ils ne font qu'en savourer le goût... Ainsi, une orange restera intacte. Plus tard, certains retournent prendre leur nourriture et la mange. Ils disent que ça ne goûte plus rien, car l'esprit en a aspiré toute la saveur. Donc, l'orange n'aura plus aucun goût. À la fin du mois, les fantômes retournent dans leurs tombeaux. Ces fantômes sont ceux qui n'ont pas de famille et personne qui prit pour eux.

Je trouve cette tradition assez curieuse. Gladys ne la pratique pas, mais croit au fait que les fantômes sont affamés. Le bouddhisme est vraiment compliqué. Ils croient en la réincarnation, ils croient au paradis et ils croient aux fantômes, tout ça en même temps... Ils parlent aussi beaucoup du karma.

Mariage: en supplémentaire et en coulisse

Vendredi, nous sommes retournés encore une fois au kampung. Nous sommes partis le matin, je n'ai donc pas pu aller à l'école et j'ai manqué la célébration du jour de l'indépendance. Sur la route, j'ai pu croiser plusieurs écoles, brandissant fièrement une quantité impressionnante de drapeaux malaisiens.

Arrivée chez mes grands-parents d'accueil, où se déroulait le mariage, je me suis tout de suite mise à la tâche. J'ai aidé deux tantes à faire de petites portions d'un dessert. C'est un mélange de riz et de noix de coco, sucré. On mettait une part dans un plastique, le fermait et faisait une boucle avec un ruban. J'ai demandé à une des deux qui elle était, puisque c'était la première fois que je la voyais, et elle m'a dit qu'elle était la mariée. J'étais gênée de ne pas l'avoir reconnue, mais sans maquillage et avec des vêtements relax, ça change.

Ensuite, pleins de femmes âgées sont arrivées. J'ai aidé à placer des œufs cuits dans leur fleur décorative. J'ai aussi aidé à assembler des petits cadeaux pour les invités. Petit gâteau sec, sac de chips et dodol (espèce de pouding) pour tous. Je n'ai jamais vu autant de cadeau au même endroit. Il y en avait des montagnes. Nous les avons ensuite tous transportés au même endroit. Avec la chaleur qu'il faisait, c'était tout un sport. Le soir, j'ai aussi aidé à confectionner des pancartes pour diriger les gens. La maison est vraiment perdue au fond d'un village, donc les indications étaient utiles.

On essaie de converser en malais...

Les femmes à la tâche.

Résultat final: les cadeaux et les œufs.
les pancartes.
Le vendredi soir, les gens se sont amusés avec un karaoké. Mon père d'accueil chante vraiment bien. Ça me rappelait mes Noël avec ma famille maternelle, qui se finissaient toujours avec des chants tout ensembles. 


Le samedi matin, je suis retournée dans cette pièce, où il y avait encore une fois plusieurs femmes. Cette fois-ci, elles étaient en rond et pratiquaient des chants religieux. C'était en arabe et tout droit sorti du Coran. Je les observais attentivement, et c'est fou comme elles avaient l'air paisibles. C'est comme si pendant qu'elles chantaient, il n'y avait plus aucun problème et tout était si pur. Je ne sais pas trop comment expliquer...

J'ai aussi aidé à la décoration de petits gâteaux un peu plus tard. Pendant ce temps, des gens cuisinaient à l'extérieur. Ils devaient fournir pour une quantité éléphantesque de gens. Les familles sont tellement élargies dans les mariages. Par exemple, la famille du côté de ma mère d'accueil était aussi présente au mariage, même si c'était en fait le mariage du frère de mon père d'accueil. Lorsque mes parents d'accueil se sont mariés, c'est comme si les deux familles sont maintenant unies et doivent s'inviter dans des mariages. Avec 6 frères et sœurs et plusieurs d'entre eux de mariés, ça en fait du monde en tipère. 

L'endroit où les gens cuisinent les grandes quantités. Des immenses chaudrons.
Puis, le samedi après-midi, c'était le mariage. Comme le côté méthodique avait déjà été fait la semaine d'avant, il ne s'est pas passé grand chose. Ça se résume à prendre des photos et à manger, avec des gens payés pour chanter et faire de la musique en arrière-plan. 

Je vais finir avec quelques photos du paysage au village. Des montagnes et des palmiers, je trouve ça très beau.




Voici une petite compagnie de biscuits faits à la main, en face de la maison, qui appartient à la famille depuis trois générations.
 

Melaka

Dimanche, nous avons passé un bout de journée à Melaka. C'est une ville touristique sur le chemin vers la maison. La ville est réputée pour ces sites historiques. C'était bien plaisant, outre le fait que ça prend entre 2 et 4 heures entrer et sortir de la ville à cause du trafique... Voici quelques photos:

On commence le tout par du «Pizza Hut»... MIAM. J'ai compensé mon manque de fromage du dernier mois.
Vue sur la mer.
Avec Adam et un arbre.
Restants de la colonisation portugaise.
Sœur, frère, cousine, moi, cousin et copain de la cousine.



Presque pas touristes.
On fait un petit tour de beca pour revenir à la voiture!

Bon, je vous laisse.

Viszlát!

Alice

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